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Marc Sauvé – La voix des juristes Franco-Ontariens

Marc Sauvé, Président de l'AJEFO


L'accès à la justice est une préoccupation pour tous dans la profession juridique, mais elle est rapidement devenue plus que des paroles à l’aube de la COVID-19.

Des progrès ont été accomplis dans l'intégration de l'innovation dans le système judiciaire depuis les derniers mois. Malgré nos avancements, nous avons tendance à négliger les besoins de la population francophone.

En 2012, le Comité consultatif de la magistrature et du Barreau sur les services en français auprès du procureur général de l’Ontario a identifié ce qui doit être fait pour améliorer l’accès à la justice pour les francophones en Ontario.

Une des constatations du Comité était le fait que "la mise en place d’instances bilingues ou en français n’est pas adéquatement coordonnée avec la profession juridique."

Me Marc Sauvé - Avocat, Caza Sakailey & Président, AJEFO

L’avocat, Me Marc Sauvé, rencontre cette réalité quotidiennement et on pourrait dire qu’il est ici pour "Sauvé" la mise. Nous n’aurions pas tort.

Il se spécialise dans les litiges en négligence médicale et les lésions corporelles catastrophiques. Me Sauvé a comparu devant plusieurs tribunaux administratifs, la Cour supérieure de justice de l’Ontario et la Cour d’appel de l’Ontario.

En 2019, Me Sauvé a été récipiendaire du prix du Juge principal régional honorant les avocats avec dix ans de pratique ou moins qui contribuent de façon remarquable au sein de la profession et de leur collectivité.

Avec une carrière si impressionnante, il semblerait qu’il a tout fait, mais il y a une cause qui lui est très spéciale – la cause francophone. Me Sauvé témoigne qu’il "est originaire de l’Est de l’Ontario, d’une ville où la moitié de la population parle l’anglais, et l’autre parle le français. Donc, la cause francophone et les droits linguistiques occupent une place spéciale pour moi depuis un jeune âge."

Pour Me Sauvé, devenir avocat n’était pas le plan initial :

"J’ai entamé mes études de premier cycle en psychologie. J’ai toujours aimé résoudre des problèmes, mais je n’avais pas la passion pour la psychologie. J’ai été présenté aux études de droit par mon épouse, qui est également avocate, et j’ai vu que je pouvais aider des gens avec des actions concrètes alors je me suis lancé en droit."

Outre sa passion pour aider les autres, Me Sauvé a retrouvé une opportunité de promouvoir la cause francophone dans la profession juridique avec l’AJEFO (l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario).

Après avoir servi dans plusieurs fonctions au sein de l’AJEFO, en juin 2020 il fut élu à la présidence du conseil d’administration de l’AJEFO pour un mandat de deux (2) ans et fut le plus jeune avocat à accéder à la présidence dans les 40 ans de l’AJEFO.

Dans cette ère de possibilités, de gros changements sont en vus pour le système judiciaire et Me Sauvé est bien conscient du potentiel de l’innovation :

"Les tribunaux sont achalandés, ce qui rend les choses très difficiles pour les avocats et justiciables. Alors, de plus en plus d’avocats préfèrent l’arbitrage pour certaines causes au lieu d’apparaitre devant l’appareil judiciaire."

Conséquemment, et étant un avant-gardiste, Me Sauvé voit une opportunité dans ce monde virtuel pour faciliter l’accès à la justice,

"Dans un contexte virtuel, on évite des frais de voyagement et on est en mesure de resauter avec les avocats sans voyager. Alors, selon cette logique, c’est beaucoup plus facile pour un client francophone à Toronto d’embaucher un avocat d’Ottawa, ce qui pourrait créer une concurrence accrue et rendre les services juridiques plus abordables."

Tandis qu’il aborde la prochaine lutte au nom de la francophonie dans un monde d’incertitude, c’est la vigueur des praticiens de droit comme Me Sauvé qui nous donne l’espoir, et nous permet de nous accrocher au rêve de l’accès équitable à la justice pour tous.


 

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